
Bruxelles, le 21 janvier 2023
Par Cheik FITA
Durant cette année 2023, les Congolais devront s’habituer à entendre ce nom : Denis Kadima.
Il était arrivé à la tête de la CENI, Commission Electorale Nationale Indépendante, à l’issue d’une véritable bataille de chiffonniers entre confessions religieuses, en ce comprise la prestigieuse église catholique romaine de la RD Congo.
En matières d’organisations électorales il était plus connu ailleurs en Afrique qu’en RD Congo où le combat pour l’appropriation par le citoyen des élections par la population, avait été mené sur terrain, via la Ligue des Electeurs, durant des décennies par le célèbre défenseur des droits de l’Homme Paul Nsapu ainsi qu’autres activistes comme Jerôme Bonso.
Le samedi 24 décembre 2022 à Bandaka, il s’est enfin jeté à l’eau en lançant l’identification et l’enrôlement des électeurs. Premier citoyen enrôlé et recensé : Félix Tshisekedi, Président de la République.
Mais dès le démarrage de l’opération d’enrôlement dans la capitale, Denis Kadima reçoit sa première volée de bois verts et pas de n’importe qui : du Cardinal Ambongo. Suivra la population pour une question de photogénie essentiellement.
Denis Kadima a donné de la matière à l’opposition pour exister durant quelques semaines.
Néanmoins un petit bon point qui n’est pas du fait de Kadima, la plupart des hommes politiques se sont appropriés l’opération d’enrôlement, en en faisant une véritable opération de marketing politique.
Le véritable examen de Denis Kadima aura lieu, au lendemain des élections, quand par sa bouche sortira le nom de celui qui devra conduire les destinées de la RD Congo pour les cinq prochaines années.
Avant cette épreuve ultime, bien d’embûches attendent le sieur Kadima. Et la toute prochaine, c’est l’identification, et l’enrôlement des Congolais de l’étranger en Afrique du Sud, en France et en Belgique.
Vendredi 20 janvier 2023 à Bruxelles, ceux des Congolais qui sont passés à l’ambassade de la RD Congo pour s’enquérir des dates de l’enrôlement sont rentrés bredouille.
Aux valves de l’ambassade, rien non plus n’était affiché.
Ainsi, lundi 23 janvier au matin, à 48 heures du début de l’enrôlement, le bureau CENI-Belgique ne sera encore qu’un fantôme !
A défaut de mieux communiquer en direction des électeurs en général et ceux de la diaspora en particulier, le mercredi 25 janvier, la recrue Denis Kadima risque de rater ses premiers galons.