
Bruxelles, le 25 janvier 2023
Par Cheik FITA
Mardi 24 janvier 2023 en fin de journée, des images amateurs de tirs de missile sur un avion militaire congolais ont été diffusées dans les réseaux sociaux, à partir de la ville congolaise de Goma.
En premier, le gouvernement rwandais accuse la RD Congo d’avoir survolé son espace aérien.
Plus tard, le gouvernement congolais diffusera un communiqué dans lequel il dénoncera cet acte.
Comment analyser ces faits, est-ce un acte prémédité ?
Les images filmées montrent assez clairement que l’aéronef est phase de descente car il atterrira quelques instants plus tard à Goma.
Qui dit vrai ?
En analysant la chronologie des faits suivants, il est possible de mieux cerner la vérité.
- Quand l’avion de chasse congolais a-t-il décollé ?
- Durant combien de temps a-t-il prétendument survolé l’espace rwandais ?
- Quand l’armée rwandaise s’en est-elle rendue compte ?
- Quand le missile a-t-il été tiré ?
- Celui qui a tiré le missile était-il déjà pré positionné pour le tir ou pas?
- Si oui, depuis combien de temps ?
- Si non, en combien de temps a-t-il été mobilisé ?
- Le tireur a-t-il reçu l’ordre immédiatement, ou c’est un ordre permanent déjà donné ?
- Si c’est un ordre permanent, pourquoi ? Depuis combien de temps ? Par qui ?
- Si ce n’est pas un ordre permanent, qui a donné l’ordre ?
- Celui qui a donné l’ordre, avait-il l’aval du commandant suprême de l’armée rwandaise à savoir le Président Kagamé ?
- S’il y a eu ordre d’en haut, par quelle chaîne de commandement est-il passé ?
- Quelques minutes plus tard, le gouvernement rwandais diffusait déjà son accusation. Quand ce texte a-t-il été rédigé ? Par qui ?
- Etant une position officielle du gouvernement, ce texte a-t-il ou pas été soumis au Président Kagamé ?
- A l’heure des faits, le Président Kagamé avait-il d’autres occupations ou pas, au point de donner immédiatement le feu vert pour la déclaration ?
- Ou… Il était déjà au courant, et que les faits été déjà prémédités ?
Dans tous les cas, la déclaration rwandaise a l’avantage d’être un aveu de belligérance, avec effets rétroactifs… Au minimum, jusqu’au jour où le M23 traversa la frontière congolaise.