Lundi 1er mai 2017 depuis Bruxelles, le « Rassemblement » a pris la grave décision de déclencher l'application de l'article 64 de la constitution congolaise qui permet au peuple congolais de chasser du pouvoir un dictateur ou tout groupe d'individus qui exercerait le pouvoir en violation de la constitution.
Les faits confirment-ils que l'actuel dirigeant de la RD Congo est dictateur, et ou, qu'un groupe d'individus exerce le pouvoir en violation de la constitution ?
Le moment est-il opportun pour déclencher l'application de l'article 64 de la constitution?
La victoire finale est-elle assurée ? Autrement-dit, certains événements ne pourraient-ils pas subvenir et pousser les initiateurs du mot d'ordre au rétropédalage ?
Il sied d'abord de rappeler le libellé de l'article 64 de la constitution congolaise :
« Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution.
Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’État. Elle est punie conformément à la loi. »
Individu et ou groupe d'individus qui exercent le pouvoir en violation de la constitution
- Le 19 décembre 2016 à minuit, le deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila avait pris fin. Depuis ce jour-là, monsieur Kabila exerce le pouvoir en violation de la constitution car, en tant que garant de la constitution, c'est lui qui devait s'assurer de l'organisation de la présidentielle pour que son successeur soit élu. « Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes ».
- Le 16 février 2017 prenait fin le mandat des députés élus en 2011.
- Quant à eux, les sénateurs, les gouverneurs de provinces ainsi que les députés provinciaux exercent le pouvoir sans mandat depuis 7 ans.
Voici donc le fameux groupe d'individus dont il est question dans l'article 64 de la constitution congolaise.
Suite à l'Accord de la Saint-Sylvestre, le peuple congolais a cru que ces bonshommes allaient être sages et accepter les règles qui allaient régir l'année 2017 en vue des élections, en cogérant cette période avec l'opposition. Nenni, durant les quatre premiers mois de l'année en cours, ces « individus » ont cherché par tous les moyens à récupérer tout le pouvoir. En d'autres termes à instaurer une dictature.
Le peuple congolais se retrouve ainsi dans l'obligation de faire échec aux manœuvres de ces « individus ».
Joseph Kabila et ses gugusses ont montré leur mauvaise foi : ils ne veulent pas quitter le pouvoir, ils s'en foutent de la constitution et de l'Accord, ils se moquent du peuple congolais qu'ils méprisent. Ils ont ainsi déclaré la guerre au peuple.
Le « Rassemblement » était dans l'obligation d'engager ce bras-de-fer qui doit aboutir au déracinement du régime.
Comment ?
Très bientôt le « Rassemblement » rendra publiques ses stratégies.
À partir de ce mois de mai, le Peuple congolais va se mobiliser progressivement, plus de rétropédalage.
La sagesse voudrait que Joseph Kabila et son clan préparent leur départ du pouvoir, au risque d'y être contraints en cas de résistance.
L'impatience et la colère du peuple congolais sont palpables tant dans les villes que dans les villages.
Tout a une fin. Les signes de la fin du régime sont perceptibles.
Triste fin.
Bruxelles, le 3 mai 2017
Cheik FITA








